Le Musée des Confluences organisait le 4 mars dernier, à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS Sciences) une rencontre "Confluences des savoirs" sur le thème des nanotechnologies [voir mon billet du 8 février]. Devant une assemblée assez nombreuse bien que relativement âgée - le même soir, l'Olympique Lyonnais affrontait Manchester United - Frédéric Gaffiot, professeur à l'Ecole Centrale de Lyon, chercheur à l'Institut des Nanotechnologies de Lyon, et la compagnie Scalène (Youtci Erdos/Manuel Chabanis) se sont livrés à un exercice peu commun : alterner présentation didactique et spectacle chorégraphique. Sur le plateau du grand amphi de l'ENS, entre le pupitre du conférencier, à gauche, et la table des intervenants, à droite, modérée par François Juillet, le spectacle "Nouvelles du fond" a été présenté dans une version "remastérisée", hors de l'exposition pour laquelle il avait été créé (expo Nano).Exercice intéressant, car cette pièce, recentrée dans un espace unique (dans l'exposition, les danseurs utilisaient 4 lieux différents, emmenant le public avec eux, et enchaînant les tableaux en parallèle), prend une dimension plus affirmée. Il faut dire que l'introduction se prête particulièrement bien à la disposition scénique de la conférence : Manuel Chabanis interprète un disciple "halluciné" de Richard Feynman, navigant entre posture didactique et lâcher-prise dans le nanomonde (photos prises lors des représentations à la Casemate en 2006). Puis viennent les fausses pubs, librement inspirées par des produits ou services issus des nanotechnologies, des créations vidéo dignes des Monty Pythons. Là encore, nous sommes dans un dispositif proche de celui de la conférence scientifique. Le décalage est savoureux.
Changer de point de vue sur le monde. Moins de dérision et d'humour dans les deux derniers tableaux qui réservent quelques surprises visuelles. Par un jeu de lumière noire d'abord, 
Il y a plein de place en bas. Le spectacle termine d'ailleurs sur la célèbre citation de Richard Feynman : "There is plenty of room at the bottom", peinte directement sur le ventre des danseurs, comme une invite à la mise en abîme. Applaudissements, puis retour à la conférence scientifique de Frédéric Gaffiot. Drôle d'endroit pour un spectacle !
2 commentaires:
Je suis pas forcément fan de danse contemporaine mais celui là de spectacle je l'adooore !!!
Bravo à Scalène ;)
Merci pour eux ! Je transmets...
Enregistrer un commentaire