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Le 2 octobre dernier s'est déroulée à la Casemate, lors d'un conseil d'administration élargi, la présentation des 4 scénarios (voir ci-dessus) issus des travaux du comité de prospective mis en place en 2007 [lire sur ce blog le compte-rendu de sa première réunion]. Réalisés selon la démarche classique : diagnostic forces/faiblesses, identification des enjeux au futur, évaluation des capacités de réaction, et création de nouveaux axes de positionnement, ces 4 scénarios ont fait l'objet d'un débat finalement assez consensuel dans une assemblée d'environ 40 participants, administrateurs du CCSTI Grenoble ou non.
Dépasser le "long fleuve tranquille". Débat consensuel car, comme l'a fait remarqué Yves Le Bars, membre du comité de prospective, ces scénarios sont "plutôt cumulatifs et non alternatifs". A ses yeux, le principal problème du CCSTI Grenoble est un problème de lieu. "Lorsque j'ai fait mon pot de départ au début des années 80 [YLB travaillait dans l'équipe municipale dirigée par Hubert Dubedout], le CCSTI était déjà dans ces casemates. Il est clair que le renouvellement qu'il cherche aujourd'hui passe par une libération de cet espace trop contraint." Vieux serpent de mer dans le "long fleuve tranquille" du CCSTI Grenoble, la question du lieu est à étudier dorénavant dans la perspective de "Grenoble Université de l'innovation" - du nom de la réponse de la communauté universitaire et scientifique locale à l'appel à projets "opération campus" lancé par le Ministère de la recherche avant l'été. Si les réponses restent encore à construire, tous s'accordent sur le constat et sur la dynamique d'innovation du CCSTI. "Le public est prêt à ce que ça change" a assuré Marie-Sylvie Poli, chercheur en muséologie associée au CCSTI Grenoble et membre de son comité de prospective, "il n'y a pas de frein, au contraire : il y a des attentes." D'où l'intérêt manifesté par l'ensemble des participants pour les scénarios 3 et 4 "créateur d'expériences" et "producteur de savoirs".
Renouer avec le monde universitaire. "Comment mettre en oeuvre ces scénarios ? Qu'en pensent les financeurs ?" a demandé, réaliste, Jacques Joyard, biologiste et membre du comité de prospective. "Il va falloir les mobiliser pour qu'ils puissent s'en saisir" a répondu Morad Bachir Chérif, adjoint au Maire de Grenoble, en charge de la culture scientifique technique et industrielle. Dans un contexte budgétaire fragile, restent à identifier de nouvelles sources de financement. Mentionnée à plusieurs reprises comme peu présente dans les scénarios, la dimension "internationale" pourrait constituer une piste... "A sa création en 1979, le CCSTI représentait une innovation majeure dans l'action culturelle de popularisation des sciences" a rappelé Alain Némoz, président fondateur de l'association et physicien grenoblois. "Il faut maintenant passer à une seconde étape innovante qui nécessite de refléchir sur l'évolution de l'institutionnalisation de l'organisme. Issu du monde universitaire et scientifique, il s'en est peu à peu détaché, dans un mouvement de professionnalisation et d'autonomisation. Aujourd'hui, tout l'enjeu pour le CCSTI Grenoble consiste à renouer en profondeur avec le monde universitaire et scientifique, sans y être absorbé, ni envahi par des pratiques d'une époque révolue." a-t-il conclu. On ne saurait dire mieux.
A suivre...
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